Vérification de l’information: plus de 60 jeunes U-Reporters formés à Banikoara par la Cellule des fact-checkers

Banikoara

Ce samedi 22 Octobre, une soixantaine de jeunes U-Reporters ont pris part à la formation sur le fact-checking. La formation a été assurée par deux membres de la cellule de Fact-checking de l’UNICEF Bénin. Il s’agit de Atman Bouba et de Isabelle LEMOU. Le dit atelier s’est déroulé sur une journée et a pris en compte quatre modules principaux. Ces modules leur permettront d’une part de connaître l’historique de la thématique et de vérifier les informations qui circulent sur les réseaux sociaux et en communauté.

C’est parti d’un test de connaissances que la formation sur le fact-checking  a débuté ce samedi à Banikoara. Les U-Reporters ont travaillé par groupe de dix en vue de mettre leurs acquis en commun et d’échanger sur leurs connaissances antérieures. Au terme de cette approche, il s’est avéré que les participants ont des prérequis sur le thème relatif à la vérification de l’information.

Toutefois, avec les formateurs, ils ont retenu que la vérification des faits vient du journalisme à travers l’invention et le développement de l’imprimerie. “Il est important de connaître la genèse de l’information car c’est de là que part l’investigation qui va donner les prémices du fact-checking” explique Atman BOUBA l’un des formateurs. A cela va s’ajouter la clarification des concepts.

Il est question ici de ce qu’est une “FAKE NEWS”. Les participants ont d’ailleurs apporté des explications qui s’approchent de ce qui est connu officiellement de ces termes. Mais ce qu’ils retiennent c’est qu’une fake news est “une information délibérément fausse, ou jugée comme telle diffusée dans le but de nuire ou de porter atteinte à autrui”.

La fake news est aussi connue sous différente appellation: intox, infox et hoax. Les deux formateurs ont insisté sur les conditions qui font d’une information une intox en générale, préméditation, intention de nuire et diffusion à grande échelle”. L’attention des participants a été attirée sur les différents types de fausses informations.

Ceci, en vue de les aider à savoir ce qui se cache réellement derrière les intentions des auteurs d’information et de connaître la ligne éditoriale de certains médias. Ainsi, ils ne prendront pas pour argent comptant toutes sortes d’informations. Et justement parlant de typologie, nous avons “la satyre ou parodie, contenus trompeurs, contenus fallacieux, faux contexte, contenus manipulés et des pièges à clics”. 

Comment vérifier les informations?

Pour vérifier les informations, il est nécessaire de connaître certaines astuces, techniques et outils. Là-dessus, les formateurs n’ont pas hésité à partager leurs connaissances. Les astuces partagées sont identifier la source de l’information, identifier l’auteur, vérifier la date de publication, évaluer ses préjugés, aller au-delà du titre et évaluer d’autres sources.

Avec ces techniques, les U-reporters formés, utiliseront ensuite les outils tels que TinEye, InVid We Verify, Search by image, Google image, Exif Viewer, Fake image detector, Reverse image search et des opérateurs booléens et la recherche avancée sur Google pour vérifier des images et publications diffusées. 

A la fin de la séance de formation, Isabelle LEMOU, co-formatrice leur a adressé quelques recommandations à suivre pour ne pas tomber sous le joug des fausses informations. “Vous devez toujours vérifier ce qui a été déjà publié, disposer de plusieurs sources distinctes, recouper au maximum les informations que vous collectez, étayez vos hypothèses par des faits, confronter vos sources, ne vous laissez pas embarquer dans vos passions et obsessions” a insisté Isabelle LEMOU.

Pour conclure …

Les participants avant de repartir vers leurs localités respectives, ont promis de toujours vérifier les informations avant de partager. Lorsqu’ils auront du mal à trouver la source d’une information, ils s’abstiendront de partager. Par ailleurs, les participants promettent de restituer les connaissances acquises au cours de cette formation à leur communauté respective.

Car désormais, ils connaissent l’histoire de l’information, ce que c’est qu’une fake news, les astuces, techniques et outils de vérification de fausses informations, des outils concrets pour remonter à une source d’information. Ils sont repartis satisfaits quant à leurs attentes de cette formation. 

Notons que les participants sont venus de l’Atacora et de l’Alibori respectivement de Kérou, Ségnana, Malanville, Kandi et Banikoara.

Isabelle LEMOU