Témoignage de Monsieur kananto Simon sur le vaccin contre la COVID-19

Interviewer : Bonjour Monsieur. Comment vous appelle-t-on ?

Interviewé : On m’appelle kananton Simon, je suis de l’arrondissement central de Adjohoun. Je suis le chargé de la paroisse chérubin séraphin de Adjohoun centre et président de tous les agriculteurs/producteurs de Adjohoun.

Interviewer : Que pensez-vous de la COVID-19 ?

Interviewé : La COVID-19, est une très mauvaise maladie. Elle a fait des dégâts dans le monde entier. Nous avons vu de nos propres yeux à la télévision comment les gens mourraient. Le Bénin n’a pas été non plus épargné par cette maladie. 

Interviewer : Est-ce que, sachant cela, vous êtes quand même vacciné ?

Interviewé :  Oui, je me suis vacciné, depuis le 13 décembre 2021.

Interviewer : Comment avez-vous pris l’arrivée des vaccins ?

Interviewé : Au début, nous avons tous eu vraiment peur. 

Aussi les rumeurs sur les réseaux sociaux disaient que tout n’était que pur mensonge, que le gouvernement invente des chiffres au Bénin pour se faire de l’argent sur le dos de la population. Nous avons pris le temps d’analyser la situation. Après, l’ONG COSAP et les responsables du centre de santé de Adjohoun nous ont appelés en tant que  chefs des paroisses, pour nous sensibiliser et on a compris qu’il est essentiel de se faire vacciner. Après, nous avons nous même commencé par sensibiliser les fidèles de nos différentes paroisses. Et J’ai dit à tous mes fidèles que comme j’ai fini par le faire, ils doivent le faire, eux aussi, car nul n’est au-dessus de la loi. Et si le président nous exhorte à nous faire vacciner contre la COVID-19, c’est parce qu’il veut de notre bien. Il désire que nous restions en vie. 

Interviewer : Comment vous êtes-vous senti après la vaccination ?

Interviewé : Les gens pensaient que le vaccin allait me tuer comme le disait les rumeurs. Après la vaccination, tous les maux dont je souffrais ont disparu. Je n’ai eu aucun problème.

C’est pourquoi maintenant, j’ai dit à ma famille, ma femme et mes enfants de le faire. Et je vérifie le carnet de vaccination de chacun. Avec mes collègues agriculteurs, à chaque rencontre, on contrôle d’abord les carnets de vaccination, on vérifie aussi le port correct des masques, le lavage des mains. Nous sensibilisons ceux qui restent à se faire vacciner.

J’ai fait l’état des lieux pour voir si la population de Adjohoun sort massivement pour se faire vacciner. Les agents de vaccination m’ont confirmé qu’il y a de l’engouement et une forte mobilisation autour de la vaccination à Adjohoun. Moi j’ai pris Johnson Johnson. Si le vaccin tuait effectivement, je serai déjà mort depuis décembre 2021.

Interviewer : Quels appels souhaitez-vous lancer aux béninois ?

Interviewé : Je dirai à tous les fidèles et agriculteurs, quelle que soit leur confession religieuse, d’aller se faire vacciner pour éviter les décès et les hospitalisations dues à la COVID-19. C’est gratuit et ça ne fait pas mal. Le pays a besoin de nous, agriculteurs, vivants, pour continuer à produire de quoi nourrir la population. Aucun gouvernement ne peut vouloir tuer ses citoyens. J’exhorte donc tous ceux qui ne se sont pas encore vacciné d’aller le faire pour sauver leur vie en particulier les personnes âgées et les femmes.