Cela fait déjà cinq mois que j’écris, je forme sur le fact-checking et notamment sur la Covid-19 à travers la Cellule des Fact-Checkers de l’UNICEF. Mes lecteurs sont en droit de se demander ce qui m’a motivé à mener ce combat; invitant les uns et les autres à se faire vacciner, à respecter les mesures barrières, à faire preuve de discernement dans les informations qui circulent ça et là.
Depuis le début de la Covid-19, plusieurs personnes ont rencontré des difficultés. Certaines sont passées par la dépression et d’autres par la peur et continuent de la vivre. Qui sait? Si une de ces personnes me lit et se demande ce que j’en sais, cet article vient répondre un temps soit peu à ces préoccupations.
Mon premier contact avec Covid-19
La première fois que j’entends parler de Covid-19, c’est en Décembre 2019, alors que cette maladie faisait fureur à Wuhan en Chine. Décembre 2019, j’entends parler d’une maladie qui sévit en Chine, “en tant que journaliste, je me fais le devoir de relayer l’information dans les éditions. Mais personnellement, je ne me sens pas concernée, même si je partage la souffrance de ces nombreuses victimes. Les médias internationaux nous diront après que wuhan est confiné. Et un jour sur C8, des Français à Wuhan expliquent en direct qu’ils ne peuvent plus sortir. La ville est déserte, les chroniqueurs de TPMP en riaient et moi aussi. Ça paraissait en fait irréel. Que c’est lointain cette période!!!
Les mois suivants, le Covid-19 a atteint les pays européens. Alors, j’ai pris peur. Plusieurs questions me hantaient l’esprit. Qu’allaient devenir les personnes qui vivent dans ces pays? Mes amis? L’Afrique peut-elle faire face à une maladie aussi mesquine?
Et en Mars 2020, nous enregistrons le premier cas au Bénin. Jusque là, je gérais mon stress. Puis le gouvernement a pris des mesures. Les personnes positives au Coronavirus s’enregistraient au compte goutte mais…
Les morts aux États-Unis, en Italie, en France, en Espagne croissaient. Je suivais régulièrement les informations internationales. Inconsciemment, je développais une peur.
Oui, je l’avoue, j’avais peur de mourir aussi”.
Mon premier contact avec la Covid-19 était virtuel mais rude!!!
Mes actions
Étant dans cet état d’âme, je comprends très vite que je ne suis pas la seule à subir cette frayeur due à la pandémie de Covid-19. L’Organisation Mondiale de la Santé conseille à ce moment de respecter les règles de bases de l’hygiène: se laver les mains régulièrement, se couvrir le nez et la bouche avec un cache-nez, respecter une distanciation sociale d’au moins un mètre, tousser et éternuer dans son coude. Et donc, je réalise une dizaine d’émissions sur la thématique Covid-19 pour informer les communautés. Ceci à travers la radio, mon blog et mes réseaux sociaux personnels.
Le Fact Checking Project Bénin de US-BWAA m’a permis d’aller plus loin dans ma lutte: celle de déconstruire les fausses informations liées à la Covid-19 qui circulaient sur les réseaux sociaux. Elles étaient liées à l’origine de ce Coronavirus, à sa prise en charge, aux méthodes de prévention… pour ne citer que ceux-là. C’est cette même vision qui motive ma présence au sein de la cellule des fact-checkers de UNICEF. Aujourd’hui, l’impact est encore plus grand. Nous formons des jeunes qui vont ensuite restituer ce qu’ils ont appris dans leurs communautés.
Aujourd’hui, je suis vaccinée contre la Covid-19. Je suis davantage rassurée quant à ma force de résistance face à cette maladie.
Je fais attention aux informations que je partage quelque soit la thématique. Aussi, je vérifie toute information avant d’y donner du crédit.
Qui suis-je?
Isabelle LEMOU, journaliste-blogueuse-communicante, je suis. J’ai fait mes premiers pas dans les médias toute petite en répondant aux micro trottoirs et en participant dans des émissions radiophoniques pour enfant. Mais en tant que professionnel de ce métier, je commence en étant en seconde. Je vais poursuivre mes études et obtenir mon baccalauréat après cette première expérience professionnelle médiatique.
Après cet examen ultime, je n’ai pas les moyens financiers nécessaires pour intégrer une école de journalisme. Je m’adapte à la réalité du moment et m’inscris en Géographie et Aménagement du Territoire. C’est une faculté dans laquelle je vois des débouchés qui m’intéressent et qui pourront m’être utiles dans mon métier de journaliste. Car je ne comptais pas abandonner.
En Géographie, j’ai suivi le cours de la Géo-santé. “Elle situe la pathologie et le malade dans son espace global en analysant le rôle et l’impact des faits de santé sur l’activité humaine”. Cette matière me fait prendre conscience que je veux aider les populations à prendre soin de leur santé à travers les médias.
Lorsqu’en 2013, j’ai la chance d’être retenue comme stagiaire dans une radio de la place, je mets tout en œuvre pour mener à bien cet objectif cher à mon cœur.
Isabelle LEMOU