Atelier de formation des U-Reporters en Fact-checking à Cotonou : Ce que vous devez savoir

Dans le but de briser les barrières liées aux rumeurs qui empêchent la population béninoise à se mobiliser massivement pour se faire vacciner contre la COVID-19, une formation a été initiée par UNICEF Bénin en collaboration avec l’ANSSP et Intside sur le fact-checking, le jeudi 14 Avril 2022 dans les enceintes de l’espace O de Fidjrossè à 9h. Ceci afin d’apporter l’information de qualité aux fausses informations divulguées par certains internautes.

La formation a débuté par le mot d’introduction du directeur de Intsite, qui a présenté brièvement la feuille de route. S’en ai suivie le mot de bienvenue de Mme Idrissou Awanabi représentante de UNICEF Bénin qui a invité les jeunes U-Reporters à se présenter à leur tour.

Sans plus tarder, la première communication de la journée a débuté sur les rumeurs dans le contexte de la vaccination contre la covid-19. Elle a été exposée par Mr Alfred SOTON, consultant à UNICEF.

De cette communication, nous pouvons retenir que le mot rumeurs est défini comme une information sans source transmise au sain de la communauté. Dans ce cas, les rumeurs contre la COVID-19, créent de nuisance importante et engendrent d’une part, la désinformation (quand la source n’est pas vérifiée et que l’intéressé ne publie pas dans l’intention de nuire) et d’autre part, la désinformation (quand la source n’est pas vérifiée et que l’intéressé publie dans l’intention de nuire). 

A cet effet, lorsque nous recevons les informations, il urge de prendre une pause, et de vérifier par la technique du fact-checking la véracité de l’information. Les sources des rumeurs émergent de plusieurs canaux à savoir : les réseaux sociaux (facebook, instagram, tik tok, télégram, whasapp) et les médias traditionnels. 

Les rumeurs sont présentées en trois catégories :

–     Rumeurs fondées sur les souhaits (espoir de la communauté)

–     Rumeurs fondées sur la peur (cas du COVID-19)

–     Rumeurs fondées sur l’hostilité (menace envers la communauté).

La deuxième présentation sur le rôle des jeunes dans la sensibilisation pour la vaccination contre la COVID-19 au Bénin a été faite par Mme Gilase Atiokpe Spécialiste en santé communautaire à l’ANSSP.

Elle a mentionné que le taux de couverture global des personnes vaccinées contre la COVID-19 du 1 Avril 2021 au  11 Avril 2022 est de 34,48%, malgré le démarrage de la campagne de vaccination. 

Afin d’atteindre au moins 60 % du taux de personnes vaccinées contre la COVID-19 au Bénin, il a été sollicité une mobilisation massive des jeunes U-Reporters à sensibilisation de leurs paires jeunes et leurs entourages y compris les personnes âgées et les personnes vivantes avec des comorbidités. Pour ce fait, les jeunes doivent s’aguerrir des avantages de la vaccination contre la COVID-19 présentés comme suit :

·      La vaccination contre la COVID-19 protège contre les formes graves de la maladie ;

·      La vaccination contre la COVID-19 est le moyen de prévention le plus efficace pour prévenir la maladie par production d’anticorps dans l’organisme pour se protéger ;

·      La vaccination contre la COVID-19, produit un bénéfice collectif en nous protégeant nous même et les autres (familles, amis, parentés) simultanément.

Les jeunes U-Reporters doivent apporter les informations justes et fiables pour servir d’exemple aux autres en présentant leur carte de vaccination, et accepter volontairement de témoigner pour subsister l’envie de se faire vacciner aux autres et aux voisinages en occurrence les personnes âgées. Tergiverser sur la nécessité de se faire complètement vacciné aux deux doses de certains vaccins.

Notifions que les personnes ayant souffert de la COVID-19 doivent attendre 21 jours avant de se faire vacciner. A-t-elle fini par cette phrase, les jeunes représentent le moteur de la sensibilisation.

La troisième présentation sur l’état des lieux sur la vaccination contre la COVID-19 : défis dans la localité, a été animée par Mme Amélie KICHE, Chargée de la vaccination à l’ANSSP. Cette présentation s’est plus focalisée sur des statistiques. 

En résumé, il a été constaté que les objectifs du taux de couverture vaccinale contre la COVID-19 au Bénin ne sont pas toujours atteints (3,66% de personnes vaccinées avant la campagne intensive), pour cela le gouvernement a demandé  que soit fait une campagne intensive de vaccination contre la COVID-19 (34,48% de personnes vaccinées après la campagne). Vu que le résultat n’est toujours pas atteint, les personnages politiques, les têtes couronnées, des associations de jeunes, les femmes des marchés du Bénin et enfin des U-Reporters ont été mobilisés pour des sensibilisations plus aiguisées à l’endroit de leurs associations, de leurs paires et de leurs entourages toujours réticents à la vaccination.

D’après les statistiques nous avons :

  • Nombres total de dose : 3.609.606 doses sorties ;
  •  Primovaccination : 943.416 personnes
  • Vaccination complète : 2.666.190 personnes d’où les 34,48%

Sans oublier que le vaccin Janssen Johnson contre la COVID-19 est à dose unique.

 Il a été présenté que le département dont le taux de prévalence est plus élevé est l’Atocora avec 55,74% de personnes vaccinées contre la COVID-19 et le Mono est le département  à très faible taux de prévalence avec 17,57%

De ce qui précède, nous pouvons dire que le Bénin est à un taux de prévalence moyen.

Comme solutions pour remédier au faible taux de vaccination observé dans le département du Mono, les jeunes du milieu joint à la présentatrice ont évalué deux solutions à savoir :  

–     travailler avec les jeunes résidents dans la localité pour qu’ils puissent sensibiliser leurs paires du département dans la langue du milieu ou

–     Toucher les leaders de la communauté qui seront sensibilisés par les jeunes de la région.

Ces trois communications finies, les participants ont pris une pause de 15 minutes qui a été suivie par des questions-réponses posées sur les différentes présentations faites par les communicants. Parmi ces questions nous pouvons énumérées quelques unes à savoir :

  • Pourquoi ne fait-on pas d’analyse aux personnes qui veulent se vacciner avant toute injection afin de savoir en réalité si la personne a des antécédents maladifs ?
  • Que peut-on savoir des effets liés aux vaccins contre la COVID-19 ?
  • En tant que Comorbide, puis-je me faire vacciner ?
  •  Pourquoi contrairement aux autres vaccins, nous exige-t-on dans le cas du vaccin contre la COVID-19, le remplissage obligatoirement d’une fiche de consentement ?
  • Quand faut-il retourner prendre sa seconde dose de vaccin contre la COVID-19 ?

Les réponses liées respectivement à ces questions posées se présentent comme suit : 

  • Par rapport au faîte de faire l’analyse avant de se faire vacciner, dans les débuts des premières injections le gouvernement avait investir pour que des analyses se fasses avant tout injection mais il a été remarqué que la majorité de la population vient à plusieurs reprises pour faire des analyses sans vraiment se faire vacciner ;
  • Les effets mineurs qui surviennent après s’être vacciné varient d’un organisme à un autre. Du coup le vaccin ne cause pas la mort des personnes vaccinées au contraire concernant d’autres  il aiguise leur faculté sexuel, pour d’autres donne l’appétit et le sommeil ;
  • Les comorbides doivent surtout se faire vacciner car ils sont plus exposés à la forme sauvage de la maladie. 
  • Concernant les fiches de consentement, normalement avant l’injection de tout vaccin il y a toujours une fiche de consentement à  remplir mais les centres médicaux ainsi que les patients ne prennent pas importance à cela. Mais cette fiche a surgit dans le cadre de cette pandémie pour sécuriser le gouvernement des rumeurs et polémiques faites après la vaccination. 
  • Les rendez-vous pour une seconde dose sont mentionnés sur le carnet de vaccination.

Les présentations ci-dessus ont pris fin par un échange de contact des trois présentateurs pour d’autres questions ou préoccupations.

S’en ai suivi le lancement des travaux de groupe qui a consisté à recenser les sources d’information. Nous avons :

  • Facebook
  •  Whasapp
  • Télévision France 24
  • Radios
  • Médias crédible en ligne
  • Bouche à oreille
  • Google
  • Tweeter
  • Affiches dans les rues
  • Réseaux sociaux
  • Arbres à palabre
  • Tik tok
  • Personnes ressources
  • LinkedIn
  • Télégramme

Cette présentation, s’est déroulée en trois étapes à savoir :

Première étape : Définition du fact-checking et de ces composantes 

Le Fact-checking est une technique qui consiste en la vérification des faits énoncés dans un discours médiatique. Du fait des fausses informations publiées sur les réseaux sociaux et autres, le Fact-checking prend une grande place de plus en plus importante dans la pratique des métiers de l’info et ceux partout dans le monde. Il constitue trois composantes à savoir :

  • La désinformation
  •  La désinformation et
  • La malinformation, qui est la mauvaise interprétation de l’image véhiculée. 

Deuxième étape : Différents types de fausses informations (infox)

  • Faux contexte 
  • Contenu fallacieux ;
  • Lieux erroné ;
  • Contenu fabriqué ;
  • Contenu manipulé ;
  • Contenu trompeur et
  • Satire parodie

Troisième étape : Comportements à adopter face à la réception d’une information.

  •  Prendre immédiatement le recule, devant cette information, et garder un esprit sur son rôle éducatif ;
  • Faire des recherches sur les sites confirmés ou auprès des personnes ressources ;
  • Vérifier la source de l’info, si c’est connue ou douteuse
  •  Publier  si la source de l’information est connue et ne pas publier si elle est douteuse ; enfin
  • Contribuer à la déconstruction de l’information lorsque sa source est douteuse. 

Après une pause déjeuner, les participants ont été confrontés à la dernière présentation de la séance de formation qui est le Wasexo Tweetup. En résumé le tweetup c’est focalisé sur les quatre rôles que les jeunes doivent observer avant et pendant la vaccination.

  • Se faire vacciner soi même ;
  •  Apporter l’information de qualité ;
  • Sensibiliser ces paires jeunes, son entourage qui restent encore réticent sur la vaccination contre la COVID-19;
  •  Sensibiliser sur les gestes barrières à observer même après la vaccination dans les lieux publics.

Plus rien n’étant à l’ordre de la journée, la formation a pris fin dans une ambiance de guetté par des remerciements des jeunes à l’endroit des organisateurs.