Category Archives: Articles

Avec le gonflement d’internet et des technologies de l’information et de la communication, les informations surviennent de plus en plus vite. Entre les millions de données qui circulent, il est parfois difficile de spécifier ce qui est vrai et ce qui est faux. Comment faire la part des choses ? Face aux réseaux sociaux Comment s’y tenir ?

La fiabilité d’Internet est souvent remise en question pour de nombreuses raisons. L’une d’entre elles étant le fait que n’importe qui peut publier une opinion personnelle sur n’importe quel sujet. Toutefois, on peut tout de même s’avancer qu’il existe diverses sources d’informations fiables sur internet. Surtout qu’il ne faut pas qualifier de fausse une source d’information parce qu’elle n’adopte pas un point de vue similaire à d’autres. Le plus important est d’apprendre à discerner les sources pertinentes et celles qui ne le sont pas. 

Voici quelques astuces pour vous aider à trouver des sources d’informations fiables sur internet.

  • Ne faites pas confiance à votre première source d’information 

Certes, le web est un vrai réservoir d’informations. Mais, il est à noter que peu importe où vous trouvez des informations, il est toujours judicieux de les vérifier par rapport à d’autres sources. Vous pouvez le faire en effectuant des recherches supplémentaires en ligne ou en vérifiant certaines publications imprimées (journal, magazine, livres à bibliothèque…). Ainsi, si vous trouvez les mêmes informations sur plusieurs autres sites web légitimes ainsi que dans une publication imprimée, cela augmente les chances que les informations soient exactes.

  • Vérifier le nom de domaine du site internet 

Regardez bien les trois lettres à la fin du nom de domaine du site. Vous verrez par exemple : « .edu » (éducatif), « .gov » (gouvernement), « com » (commercial) ou encore « .org » (à but non lucratif). En général, les sites web se terminant par « .edu » et « .gov » sont crédibles. Mais restez quand même vigilant, afin d’éviter les sites qui les utilisent pour tenter de tromper les internautes. Les sites internet à but non lucratif (.org) peuvent également contenir des informations fiables. Toutefois, prenez votre temps pour examiner leur contenu et faire une vérification croisée avec d’autres sites. Quant aux sites web commerciaux, tels que ceux d’organismes de presse réputés ou les blogs, ils peuvent également être de bons réservoir d’information. Mais de préférence faite de la recherche croiser, parce qu’ils pourraient ne pas être neutres.

Vérifier la véracité des informations sur internet : comment s’y prendre ?
  • Vérifier la date de l’information 

Une autre astuce pratique consiste à regarder la date de publication, de même que les dates attachées aux études et aux sources présentes dans un article. A titre d’illustration, si un article cite une étude réalisée il y a 10 ans, cela remet en question la fiabilité de l’information. C’est particulièrement le cas s’il existe des études plus récentes disponibles sur le sujet traité.

Une autre bonne indication qu’un article en ligne n’est pas fiable est la présence dans son contenu de liens cassés, ou brisés redirigeant vers une page d’erreur. De nombreux articles de sites Web incluent des liens sur lesquels les visiteurs peuvent cliquer pour plus d’informations. Si ces liens ne mènent nulle part, il y a de fortes chances que l’article soit ancien. En outre, un site web de qualité aura un webmaster qui prendra le temps de maintenir à jour les liens et le contenu.

  • Classification des sources

-Les articles de magazines, des contenus et articles de journaux de journaux bien établis : ils sont écrits pour le grand public par des auteurs ou des journalistes qui se sont basés sur des sources fiables et contrôlés par un éditeur.

-Les articles d’auteurs ou journalistes qui font partie du personnel d’une agence de presse respectée ou qui sont reconnus comme des experts en la matière.

-Les articles ou livres commerciaux ou professionnels : ils sont écrits par des spécialistes dans leur domaine pour transmettre des informations axées sur la pratique. 

-Articles ou études scientifiques évalués par des pairs : ils sont écrits par des chercheurs pour des étudiants et d’autres chercheurs. 

Avant de vous baser sur les informations diffusées par un site, il est important de prendre en compte certains points. Dans un premier temps, il est conseillé de consulter la page « À propos » du site où vous trouvez les informations. Cela vous permet d’avoir une idée sur le type de site où vous prenez les informations.

D’une manière générale, une information peut se présenter sous différentes formes. Il existe, par exemple, des informations orales, des informations écrites, des informations visuelles, des informations audiovisuelles, des informations quantitatives et des informations qualitatives. Une information doit être un outil de prise de décision. C’est bien pour cette raison qu’elle se doit d’être fiable, pertinente, non redondante, mais aussi accessible. 

Outre les sites internet, les réseaux sociaux constituent aussi des plateformes où l’information est plus virale.  Avant de les partager ou bien de prendre des décisions y afférant, il est conseillé de vérifier si l’information est vraie ou fausse. Pour y arriver, plusieurs étapes sont à suivre. Vous devez, par exemple, identifier l’auteur de la publication. S’il s’agit d’un média connu, d’une personnalité publique, vous avez l’assurance que l’information est fondée. Sachez toutefois que de faux profils peuvent usurper leurs identités. Si l’auteur est un inconnu ou bien si l’information provient d’un site inconnu, pensez à bien vérifier s’il s’agit d’une information ou non. Sur les réseaux sociaux, il est aussi recommandé de vérifier la date de l’information. En effet, il arrive que les informations « remontent » lorsqu’elles sont très partagées

Emmanuel CODJO

Internet n’a pas de frontière, une fausse information propagée sur les réseaux sociaux en France peut rapidement faire des dégâts au Bénin et dans n’importe quel pays du monde. C’est pourquoi, nous avons vérifié cette information pour vous.

Depuis le début de la pandémie, de vraies informations sont régulièrement « détournées » pour discréditer l’efficacité des vaccins anti-COVID-19. En effet, selon une publication qui a été vue près de 8 000 fois sur Telegram et partagée plus de 1 000 fois sur Twitter depuis le 26 décembre 2022, les vaccins COVID-19 augmenteraient la mortalité infantile particulièrement en France. C’est une mauvaise interprétation d’une réelle étude scientifique de l’Inserm publiée par The Lancet en mars dernier évoquant bien une hausse de la mortalité infantile en France.

Loin de l’interprétation des opposants aux vaccins, cette information a été constatée bien avant l’arrivée de la vaccination, ou même de la COVID-19. Une mortalité infantile qui a bien augmenté mais entre 2012 et 2019, bien avant la période de la pandémie.

Les résultats de cette étude renseignent qu’au cours de la période 2012-2019, 53 077 décès de nourrissons de moins d’un an ont été enregistrés parmi les 14 622 096 naissances vivantes, et que le nombre de décès d’enfants de moins d’un an, a fortement diminué de 2001 à 2005, puis de façon plus lente de 2005 à 2012, avant de remonter. La mortalité infantile est ainsi passée de 3,32 en 2012 à 3,56 décès pour 1.000 naissances vivantes en 2019, soit une augmentation de 7 %.

Sauf qu’en France, il n’y avait pas encore le vaccin anti COVID-19, ni la COVID-19 en cette période d’étude. Jean Christophe Rozé est coauteur de l’étude et président de la Société française néonatalogie. Il a confié à nos confrères de l’AFP, « Il n’y aucun rapport entre cette augmentation et la vaccination contre la COVID-19 puisque les données s’arrêtent à 2019 ».

Les causes de l’évolution de la mortalité infantile entre 2012 et 2019 en France restent à ce jour hypothétiques. Elles sont à la fois liées à l’augmentation de l’âge maternel, l’augmentation de l’instabilité, l’obésité féminine et diabète sucré, etc.

Martin Chalumeau pédiatre et épidémiologiste est l’un des scientifiques ayant supervisé l’étude. Il déplore « On a bien vu sur les réseaux sociaux que certaines personnes associent les résultats de notre étude – l’augmentation de la mortalité infantile – et les vaccins contre le COVID-19, mais ce n’est pas du tout le cas. La période d’augmentation observée se situe entre 2012 et 2019, bien avant la crise sanitaire ». 

Mieux, Martin Chalumeau pédiatre et épidémiologiste, révèle que même « les premières données provisoires dont nous disposons ne montrent pas non plus de hausse de la mortalité infantile depuis le début de la crise sanitaire ou depuis l’arrivée des vaccins ».

Cette information faussée et propagée depuis la France, pouvait non seulement porter un coup à la campagne de vaccination contre la COVID-19 en cours, mais aussi jeter du discrédit sur l’efficacité des vaccins anti COVID-19 à travers le monde entier.

Valère Sossou

HALTE A LA RÉSURGENCE DES MAUVAISES HABITUDES 

A peine trouverez-vous encore dans les rues de Cotonou un citoyen portant  un masque. Dans les cours administratives, écoles, marchés ou autres lieu de grande affluence ; gel hydro alcoolique et dispositifs de lave mains sont passés aux oubliettes. Vous en trouverez d’ailleurs peu qui soient toujours fonctionnels. Ce sont là autant d’éléments qui traduisent la perte d’intérêt pour le sujet.

La communication de masse portant sur l’état de la maladie au Bénin et les chiffres de décès quotidien se sont arrêtés mais est-ce pour autant une preuve de la disparition de la maladie comme le croit plus d’un ?

Le coronavirus fait toujours parler de lui dans le monde.

Le 30 janvier 2023 soit exactement 3 ans après que COVID-19 soit déclaré urgence de santé publique de portée internationale, l’Organisation Mondiale de Santé a décidé de maintenir son niveau d’alerte maximal. Le Rapport de la 14ième réunion du comité d’urgence du règlement sanitaire international concernant la pandémie de maladie à coronavirus tenue le 27 janvier 2023 signale que plus de 170.000 décès liés à COVID 19 ont été rapportés ces huit dernières semaines à l’échelle mondiale. Des cas recensés au niveau des pays actuellement touchés. La chine a particulièrement connu des heures sombres liées à la maladie durant les derniers mois de l’année 2022. Le directeur général de l’OMS souscrit aux conseils donnés par le comité concernant la pandémie actuelle et considère que l’événement continue de constituer une urgence de santé publique de portée internationale quoiqu’ils se dégagent plusieurs facteurs défavorables à savoir que :

  • La surveillance et le séquençage génétique sont en recul partout sur la planète, ce qui rend plus difficile de détecter les nouveaux variants et de suivre ceux que l’on connaît déjà.
  • Selon une récente évaluation rapide des risques, la COVID 19 continue de présenter un risque élevé pour la santé humaine et le risque de transmission du virus reste élevé à l’échelle mondiale.

En attendant de nouvelles issues, l’espoir reste fondé sur la vaccination comme moyen pour stopper la progression et les effets du coronavirus.

Actualité liée à la vaccination anti-COVID 19 dans le monde.

Tandis que c’est le statut quo dans plusieurs pays du globe, le débat portant sur la vaccination a évolué ailleurs sous divers angles.

La France par exemple est sur le point de décréter « une dose de rappel tous les ans ». Les discussions sont en cours, la haute autorité  de santé donnera son avis d’ici la fin de ce mois de février.

Aux Etats Unis la maladie est progressivement en train d’être ancrée dans la normalité.  Le président Joe Biden a annoncé le 30 janvier qu’il va mettre fin le 11 Mai à l’état d’urgence sanitaire en vigueur depuis près de 3 ans. Si cela devient réalité, le gouvernement ne paiera plus les doses de vaccin pour la population. La firme pharmaceutique Pfizer a estimé le prix d’une injection que les patients ou leur assurance devront payer de leur poche à 130 dollars soit près de 80.000 FCFA.

Actualité nationale liée à la vaccination anti-COVID 19

Les vaccins homologués sont disponibles au Bénin et continuent d’être administrés gratuitement. Il y en a de plusieurs types notamment à dose unique ou à double dose. La circulation des personnes et des biens entre Etats ayant repris de plus belle, et les mauvaises habitudes reprennent le dessus ; nous ne sommes pas à l’abri de la maladie. Chacun y gagnerait donc à se faire vacciner.

Alexandra Djotan

La COVID- 19 apparue au Bénin depuis plus de trois (3) ans est toujours d’actualité. Bon nombre de citoyens semblent conjuguer cette pandémie au passé. Mais attention ! Cette infection virale sévit toujours dans la communauté notamment dans la partie septentrionale mais cette fois ci en douce …. La fraîcheur liée à l’harmattan serait peut-être la cause de cette résurgence. Au détour d’une interview, Le Directeur départemental de la santé du Borgou tire la sonnette d’alarme.

Attention ! Attention ! La communauté nationale et internationale, les experts du domaine de la santé, les populations ! Malgré les nombreux efforts consentis, la COVID-19 a visiblement la peau dure .En témoigne la résurgence de ce mal dans certains pays et particulièrement au Bénin. Dans la partie septentrionale (département du Borgou), la pandémie sévit encore et cette fois ci en douce. A la faveur d’une interview lors d’une séance de briefing initié à l’intention des journalistes, le Directeur départemental de la santé du Borgou Dr. Virgile Olivier HOUNKPE donne l’alerte et des précisions sur cette résurgence du Coronavirus dans son ère sanitaire.

Il ressort des propos de l’autorité que de nouvelles contaminations sont enregistrées dans les formations sanitaires même s’il ne s’agit plus de la forme grave. Des cas détectés positifs  le plus souvent au cours des consultations de routine …

La grippe qui sévit actuellement en cette période, et considérée comme une infection banale  pourrait être la cause de cette résurgence. Face à ce constat, Docteur Virgile Olivier HOUNKPE tire la sonnette d’alarme et sensibilise à nouveau les populations. Selon le DDS Borgou, la prévention est de mise. Il invite ses dernières à opter pour la vaccination  pour éviter les cas graves. « Seule la vaccination est le moyen le plus efficace pour mettre fin aux formes graves de la COVID-19.

«Selon Le constat au niveau des hôpitaux  requis pour la vaccination n’est plus reluisant, l’affluence n’est plus remarquable, les populations ne croient plus en l’existence de la pandémie et les vaccins se périment  de jours en jours ; ce qui constitue une perte énorme pour les organismes internationaux et le gouvernement qui ont œuvré pour la disponibilité des différents types de vaccins sur le territoire national et qui ont le souci du bien- être commun face à cette crise sanitaire.

Le Directeur départemental de la santé du Borgou invite les uns et les autres à ne pas bafouer  la vaccination, seule option pour se mettre à l’abri du mal et pour éviter surtout les formes graves de la COVID-19.Docteur Virgile Olivier HOUNKPE insiste sur la vaccination et sa gratuité sur toute l’étendue du territoire national particulièrement dans le département du BORGOU.

Il témoigne de ce que les autorités sanitaires, le personnel soignant des centres de santé sont en état de veille permanente face à la pandémie.

La pandémie du Coronavirus fait toujours l’actualité au Bénin .Mais malheureusement, les populations ne croient plus à l’existence du mal. Dans le département du Borgou, le mal refait surface en douce ses derniers jours. Il faudra faire beaucoup attention désormais…..

La première autorité sanitaire du département alerte et invite à la vaccination contre la COVID-19.Les gestes barrières tels que le port du masque, le lavage régulier  des mains a l’eau et au savon, le respect de la distanciation sont à renforcer dans la communauté.

Darille MEDEGAN FAGLA

Une étude publiée dans la revue Science le 1er décembre 2022 par un groupe de chercheurs a démontré que les ancêtres d’Omicron existaient sur le continent africain bien avant que des cas ne soient identifiés. Ce qui suggère qu’Omicron a émergé progressivement sur plusieurs mois dans différents pays d’Afrique avant sa découverte. Présent dans 128 pays, Omicron domine avec un risque global de contamination très élevé selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Depuis l’arrivée d’Omicron, plus de 80 millions de cas de COVID-19 ont été recensés dans le monde. Des chercheurs dont ceux de l’Institut de la fièvre hémorragique virale (LFHB) au Bénin ont découvert que le prédécesseur d’Omicron était présent sur le continent africain bien avant que des cas ne soient confirmés. Le variant Omicron a émergé progressivement sur plusieurs mois dans différents pays africains. Les chercheurs ont observé le plus grand bond jamais observé dans l’évolution du SRAS-CoV-2 en 2021, découvrant des variantes qui diffèrent du génome viral d’origine par plus de 50 mutations.

Une variante appelée Omicron BA.1 a été découverte pour la première fois chez un patient sud-africain à la mi-novembre 2021 et s’est propagée dans 87 pays du monde en quelques semaines. Fin décembre de la même année, il avait remplacé le modèle Delta, qui dominait le monde jusque-là. Au Mali, l’équipe du professeur Koita a souligné la présence d’Omicron en août 2021, deux mois avant que l’équipe sud-africaine n’identifie Omicron. Depuis lors, les rumeurs sur l’origine de ce mutant hautement contagieux se sont concentrées sur deux théories principales : avant que le coronavirus ne passe de l’Homme à l’animal et ne réinfecte l’Homme comme Omicron, soit il a évolué, soit le virus a survécu plus longtemps chez l’Homme.

Une nouvelle analyse d’échantillons de COVID-19 collectés en Afrique avant la découverte d’Omicron jette un doute sur ces deux hypothèses. Les chercheurs ont trouvé après un prélèvement d’échantillon au Bénin entre le 22 août et le 27 octobre 2021, ainsi que trois échantillons prélevés au Nigeria des traces d’ascendance Omicron, ont identifié. Omicron a été identifié pour la première fois au Botswana et en Afrique du Sud en novembre de la même année, et après une augmentation exponentielle des infections en Afrique du Sud, des schémas similaires sont apparus dans d’autres parties du pays. L’étude contredit la théorie selon laquelle omicron est apparu en Afrique du Sud après une infection prolongée au coronavirus chez des personnes immunodéprimées, éventuellement infectées par le VIH, un virus immunodépresseur courant dans la partie sud du continent africain. Les scientifiques ont commencé à développer un test PCR dédié pour détecter spécifiquement la variante Omicron BA.1. Ils ont ensuite analysé plus de 13 000 échantillons respiratoires de patients atteints de COVID-19 prélevés dans 22 pays africains de mi-2021 à début 2022.

L’équipe de recherche a trouvé le virus avec des mutations spécifiques à Omicron chez 25 personnes de six pays différents qui ont contracté le COVID-19 en août et septembre 2021. C’était deux mois avant que la variante ne soit détectée pour la première fois en Afrique du Sud. L’analyse a été réalisée par une équipe internationale de chercheurs comprenant des chercheurs éminents tels que le professeur Ousmane Koita du Laboratoire de biologie moléculaire appliquée (LBMA), le professeur Jan Felix Drexler, scientifique à l’Institut de virologie de la Charité. Étude allemande sur les infections (DZIF) sans oublier ceux de l’Université de Stellenbosch en Afrique du Sud et de l’Institut de la fièvre hémorragique virale (LFHB).

Les analyses phylogéographiques confirment l’origine de BA. 1 en Afrique de l’ouest avant sa propagation en Afrique australe. Pour en apprendre davantage sur les origines d’Omicron, les chercheurs ont également décodé ou « séquencé » le génome viral de quelques 670 échantillons. Ce séquençage a permis de détecter de nouvelles mutations et d’identifier de nouvelles lignées virales. L’équipe a découvert plusieurs virus qui présentaient divers degrés de similitude avec Omicron, mais ils n’étaient pas identiques. « Nos données montrent qu’Omicron avait des ancêtres différents qui interagissaient entre eux et circulaient en Afrique, parfois simultanément, pendant des mois », explique le Professeur Drexler.

« Cela donne à penser que la variante BA.1 d’Omicron a évolué graduellement, au cours de laquelle le virus s’est de plus en plus adapté à l’immunité humaine existante », complète professeur Koïta. De plus, les données de la PCR ont amené les chercheurs à conclure que même si Omicron n’était pas originaire uniquement d’Afrique du Sud, il y dominait d’abord les taux d’infection avant de se propager du sud au nord à travers le continent africain en quelques semaines seulement. « Cela signifie que la montée soudaine d’Omicron ne peut être attribuée à un saut du règne animal ou à l’émergence d’une seule personne immunodéprimée, bien que ces deux scénarios aient peut-être également joué un rôle dans l’évolution du virus », déclare le Professeur Drexler.

Les recommandations de l’OMS L’OMS recommande aux pays d’adopter une approche scientifique s’appuyant sur l’évaluation des risques, d’opter pour la transparence par un partage des données, ainsi que d’intensifier la surveillance et le séquençage des cas afin d’avoir une meilleure connaissance des variants en circulation. L’Organisation exhorte les pays à poursuivre la stratégie de vaccination, principalement des groupes hautement prioritaires, de manière réfléchie et proportionnelle aux risques. En effet, la vaccination reste essentielle pour réduire les risques de complications, de transmission et de mutation du virus. La priorité doit être aussi donnée à la réduction des perturbations des systèmes de santé, qui risquent d’être submergés avec la vague Omicron, et des services essentiels, selon l’OMS. Pour y parvenir, les pays doivent entre autres lutter contre l’iniquité vaccinale, surveiller le virus et ses variants et prendre des mesures de restrictions adaptées.

Megan Valère SOSSOU

L’authenticité des images devient de plus en plus difficile à vérifier en regardant simplement une photo ou en se fiant à la date et au lieu supposés. Les outils de recherche d’image inversée représentent des solutions fiables vous permettant de vérifier l’authenticité d’une image ou photo que vous avez vu sur les réseaux sociaux et dont vous doutez de l’originalité.

La recherche d’image inversée, qu’est-ce que c’est?

La recherche d’image inversée est une technique permettant de rechercher la source ou d’autres sources d’où provient une image particulière. Lorsque que vous avez des doutes au sujet d’une image, photo que vous avez vu sur les réseaux sociaux ou que l’on vous a envoyée, vous pouvez procéder à la recherche d’images inversées pour avoir plus d’informations à propos de la photo. La recherche d’image inversée peut être utilisé dans plusieurs cas à savoir : 

  • vérifier l’authenticité d’une image;
  • connaître la source d’une image;
  • identifier les fausses nouvelles;
  • etc.

Effectuer une recherche d’image inversée peut se faire facilement sur un smartphone comme sur ordinateur. 

Quelques outils de recherche d’image inversée 

Il existe plusieurs outils permettant de faire de la recherche d’image inversée. Découvrez la liste de quelques uns les plus utilisés : 

  • Google Images 

La recherche d’images de Google est l’outil de moteur de recherche inversé le plus efficace que vous puissiez utiliser sur votre bureau. Ils ont des milliards d’images provenant de millions de pages Web à répertorier.

Donc, si vous ne parvenez pas à trouver une correspondance pour votre image à l’aide d’autres outils, Google Images devrait être le meilleur pari. Vous n’avez pas besoin de vous inscrire pour accéder au service et vous avez la possibilité de télécharger l’image ou de coller l’URL de l’image.

Contrairement à certains autres outils de recherche, même s’il n’y a pas de correspondance exacte avec l’image que vous avez téléchargée, vous obtiendrez de nombreuses suggestions similaires (ou thématiques).

Notez que vous n’aurez pas la possibilité de télécharger ou de coller des URL d’image lorsque vous utilisez un navigateur mobile. Pour obtenir la capacité, vous devez demander le site de bureau à partir du menu de votre navigateur. Google peut envisager l’optimisation du site Web pour les utilisateurs mobiles.

  • Bing Visual Search

Le portail de recherche d’images de Bing est à égalité avec Google Images. Il offre également un mode texte où vous pouvez sélectionner n’importe quel morceau de texte dans l’image que vous avez téléchargée pour rechercher pour identifier les résultats de recherche d’image inversée.

Bien sûr, vous pouvez également essayer convertir des images en texte, mais cela pourrait être pratique.

Vous bénéficiez d’avantages supplémentaires avec le mode texte pour localiser rapidement des points de repère, des objets, etc. Alors, ça vaut le coup d’essayer !

  • TinEye

TinEye est l’une des options les plus précieuses que vous pouvez ajouter à Chrome pour des recherches rapides.

Tu vas devoir télécharger l’image ou collez l’URL de l’image pour obtenir plus d’informations à l’aide de TinEye. Bien que son utilisation soit gratuite pour commencer, ils proposent des offres d’entreprise/d’entreprise pour automatiser le suivi des images et vous alerter si votre image est utilisée sans autorisation.

Contrairement à un outil de recherche d’images classique, il se concentre sur divers aspects de la reconnaissance d’images et de la vision par ordinateur. Ainsi, vous avez le choix d’intégrer ses autres produits pour vérifier les images ou les authentifier pendant que vous effectuez la recherche.

  • Pixsy

Pixy est un outil de recherche d’images inversé intéressant où vous devez vous inscrire pour y accéder gratuitement.

Il vous permet d’importer des images à partir de diverses sources, y compris des plateformes de médias sociaux et des services de stockage en nuage, ce qui devrait s’avérer utile. Vous pouvez également télécharger directement des photos depuis votre ordinateur pour lancer une recherche.

Semblable à TinEye, Pixsy propose également des plans d’entreprise/entreprise pour vous permettre d’automatiser le suivi tout en obtenant une aide juridique en cas de violation du droit d’auteur.

  • Reverse Image Search

Recherche d’image inversée n’est pas un moteur de recherche d’images en soi, mais il vous permet de télécharger des photos et vous donne ensuite la possibilité de choisir parmi différents portails de recherche d’images inversées (Yandex, Google et Bing).

Si vous souhaitez qu’un guichet unique recherche rapidement une image sur le Web, cela pourrait vous aider.

Tous ces outils de recherche d’image inversée vous permettent de vérifier l’authenticité d’une image gratuitement. N’hésitez pas à les utiliser et à les partager.

René Fadonougbo

J’ai connu le covid. J’ai passé 03 jours à vivre une douleur inexplicable.

Comment j’ai choppé la COVID-19 à un mariage ?

Tout a commencé ce samedi quand j’étais dans les préparatifs du mariage d’un couple ami qui a choisi que je sois leur dame d’honneur à Cotonou.  La veille du mariage, j’étais avec la mariée et les filles d’honneur parce qu’il fallait tout coordonner, faire les essayages, les photos, bref tout apprêter avant le jour J. 

  • Parmi les filles d’honneur, il y a une qui avait une grippe sévère. Elle ne faisait que tousser et ça indisposait tout le monde. Quelques minutes après, la plupart d’entre nous ont commencé par tousser aussi. Mais nous n’avons fait aucun lien avec le corona virus parce que nous sommes en période d’harmattan et nous nous sommes dit que ce sont les effets de la poussière. Le jour du mariage est arrivé. Tout s’est bien passé, on s’est bien amusé et chacun a regagné sa maison.

Le début des manifestations du COVID-19

Le lendemain, tout mon calvaire a commencé. Ma voix s’est complètement enrouée, je n’arrivais même plus à bien parler. La toux devenait de plus en plus sèche et j’avais très mal à la gorge. Le comble j’avais la migraine, la fièvre, des courbatures et je manquais de souffle. Au départ je me disais que c’était des symptômes du paludisme mais en réalité je ressentais quelque chose que je n’ai jamais vécu ; quelque chose que je n’arrive pas à expliquer d’ailleurs.

Entre inquiétudes et doutes

Je devenais de plus en plus inquiète sur l’état de ma santé qui ne faisait que se dégrader davantage. J’ai finalement pris la décision d’expliquer la situation à un ami médecin, ce qui a été fait.  Le médecin  m’a dit cette phrase : ‘’madame, les symptômes sont déjà assez visible, il s’agit du corona virus.  C’est de là qu’il m’a prescrit aussitôt de l’azitromicine, la noscapine, immu C et la dolamine pour le traitement.

Au bout de 03 jours de traitement, j’ai commencé par sentir un soulagement. Certes, je suis consciente de l’existence du covid mais depuis un bon moment je ne respectais plus les gestes barrières. Heureusement pour moi, je me suis fait vaccinée et je pense que cela a diminué les risques face à la maladie. 

Mon vaccin d’alors m’a sauvé

Depuis l’avènement de cette maladie, je respectais vraiment les mesures barrières et je suivais les actualités sur l’évolution de la pandémie. Contrairement à ceux qui soutiennent que c’est une fausse histoire, moi je crois en l’existence de ce mal. J’ai très tôt fait mon vaccin et je pense que c’est cela qui m’a sauvé. En 03 jours après le traitement, je me suis retrouvée. Si entre temps, je ne m’étais pas vaccinée, le covid m’aurait déjà emporté. 

Respectons les mesures barrières et vaccinons-nous !

C:\Users\ProBook\Desktop\IMA.jpg

En cette période de fêtes de fin d’année, je vais exhorter la population à respecter les mesures barrières et à arrêter de minimiser le mal. Le covid existe vraiment et moi je l’ai connu. Je ne le souhaite à personne.

Aussi, évitez la grande foule, éloignez-vous et portez vos masques quand vous voyez des gens qui toussent. Après ce mariage, j’ai pris des nouvelles des filles d’honneur, 02 d’entre elles ont aussi souffert comme moi. 

Je fais ce témoignage pour amener ceux-là qui ne croient toujours pas que le covid est réel qu’ils se trompent. Soyons vigilants surtout en ces périodes de fin d’année et surtout vaccinons nous pour diminuer les risques. Le covid n’est pas fini ; il sévit toujours. Alors prenons garde.

Gloria Tchidime

Il est noté ces derniers mois, une vague croissante de partage de liens malveillants via les réseaux sociaux notamment dans les forums whatsapp, facebook ou encore par intrusions dans les boîtes de discussions privées. Courant Décembre bon nombre de personnes croyant obtenir à terme le gain miroité sont tombées dans le piège en partageant massivement selon les instructions reçues.

En voici quelques cas :

  • Pourquoi ne pas cliquer ?

Ce sont des liens malveillants.

Ils peuvent endommager votre appareil et introduire des agents malveillants dans le système.

Le but visé est souvent d’avoir accès à vos données personnelles notamment les codes de vos cartes de crédit ou compte bancaire etc.

  • Comment reconnaitre un lien malveillant ?

Voici quelques indices :

Les liens ne renvoient pas directement sur les pages ou site web des structures censées accorder le Cadeau. Exemple: MTN Bénin, Air France, Amazone etc.

Sur les pages vers lesquelles lesdits liens renvoient, il y a beaucoup de fautes d’orthographe.

Vous verrez s’afficher une série de faux commentaires

L’on ne peut personnellement ni liker ou commenter

Dans la suite du processus il vous est donné l’instruction de partager le lien un certain nombre de fois

Des questions sur vos données personnelles interviennent ensuite.

  • Quelles démarches adoptées ?

Vous venez de recevoir, par message, SMS, mail, un message vous notifiant un probable cadeau ou une promotion spéciale de votre banque, de votre réseau mobile, de votre boutique en ligne…?

Voici comment vérifier l’authenticité de ce lien et éviter de vous faire hameçonner selon les recommandations de Jean-Eudes Vaugelas DJOTAN Lead Developer dans une structure de la place.

1- Vérifiez l’authenticité de l’url :

Vous recevez un message vous informant que MTN Bénin (citer ici à titre d’exemple) à l’occasion d’un évènement vous offre un cadeau et vous demandant de cliquer sur un lien.

Cherchez sur Google le lien officiel de l’entreprise en question (https://mtn.bj dans notre cas) et comparez si les deux liens sont identiques.

Dès le moment où les deux liens ne sont pas conformes abstenez vous de cliquer et référez vous à l’étape 2.

2- Vérifiez directement sur le lien officiel du site

Recherchez sur Google le lien officiel de la banque, du réseau mobile, ou de la boutique en ligne mentionnée dans le message et vérifiez si bel et bien il y a une promotion ou un cadeau tel que mentionné et participez-y directement sur leur plateforme.

3- Vérifiez l’origine du partage

Vérifiez que c’est le numéro ou le mail officiel de votre réseau, banque, boutique en ligne qui vous a envoyé le message contenant le lien.

Par exemple, il est très douteux que vous receviez par des personnes sur un réseau social un message vous informant d’une promotion de MTN Bénin, MTN Bénin vous enverra toujours par SMS ses promos spéciales ou le partagera directement sur ses pages officielles.

Et si le doute persiste,

4- Vérifiez le lien avec des vérificateurs d’url :

Et oui, ça existe et c’est bien pratique ! Depuis votre mail ou votre sms :

👉 Copiez-collez l’adresse du site web qui vous pose problème

👉 Rendez-vous sur un site de vérification de lien, comme :

– Scanurl : https://scanurl.net/

– VirusTotal : https://www.virustotal.com/gui/home/url

– Phishtank : https://www.phishtank.com/

Cher lecteur, vous voici désormais mieux outillés pour éviter ces liens à l’avenir. Évitez à vos proches de tomber dans le piège des arnaqueurs en stoppant la chaîne de partage desdits liens.

Alexandra Djotan

La question de l’immunité dans le secteur de la santé a toujours été un sujet délicat et très important. Pour une raison ou une autre, certaines personnes présentent une immunité face à une maladie. En effet, l’immunité est  “le fait d’être protégé contre une maladie infectieuse, soit par un vaccin, soit parce que l’on a déjà été infecté par un microbe infectieux, un virus ou une bactérie.” (Journal des femmes).

Quels sont les différents types d’immunité? Peut-on faire deux fois la maladie de COVID-19? 

Les types d’immunités

L’immunité peut s’acquérir de plusieurs façons. Elle peut être innée ou acquise. L’on parle d’immunité acquise lorsque l’organisme adapte son attaque à un antigène spécifique, déjà rencontré. Cette immunité est aussi connue sous le nom d’immunité spécifique. Elle se caractérise en fait par sa capacité d’apprentissage, d’adaptation et de mémorisation. (Manuel MSD)

Par contre, l’immunité innée est présente depuis la naissance. Aussi appelée, immunité naturelle, elle apporte une réponse immédiate aux envahisseurs étrangers. Contrairement à l’immunité acquise, l’immunité innée ne garde pas en mémoire ses rencontres, ne mémorise pas d’antigènes étrangers particuliers ni ne maintient sa protection contre de futures infections.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit l’immunité collective ou l’immunité de la population comme “la protection indirecte contre une maladie infectieuse qui s’obtient lorsqu’une population est immunisée soit par la vaccination soit par une infection antérieure.”

En raison de la pandémie de la COVID-19, l’OMS a fait recours à l’immunité collective à travers la vaccination. Dans son allocution liminaire du 12 Octobre 2022 sur le point de presse sur la COVID-19, le Directeur Général de l’OMS a invité les uns et les autres à atteindre l’immunité collective contre la COVID-19 en assurant une protection par la vaccination et non en exposant les gens à l’agent pathogène responsable de la maladie.

Immunité innée à la COVID-19

Plusieurs rumeurs circulent sur le fait que certaines personnes ont une immunité innée à la COVID-19. Ce sont des rumeurs qui circulent en communauté et qui suscitent des questions.

En effet, des études ont été menées en vue de donner une réponse à ces inquiétudes. Selon RTL, la recherche, menée par l’University College London (UCL) avec le Francis Crick Institute et repérée par Yahoo! Actualités, laisse à penser que certaines personnes pourraient disposer d’une « immunité préexistante » au nouveau coronavirus, et ce sans avoir été infectées. L’étude conclut que “62% des personnes de 6 et 16 ans examinées semblaient déjà immunisées.”

L’OMS ne réfute pas une probable immunité innée mais a clairement exposé son inquiétude quant à la durée de cette probable immunité innée à la COVID-19. “Si les personnes infectées par le virus du SARS-CoV-2 produisent des anticorps et développent une immunité, nous ne savons pas encore combien de temps elle dure.”

Immunité après avoir fait la COVID-19

Le corps humain développe des défenses après avoir fait une maladie. Il devait en être pareil pour la COVID-19. Dans la foire aux questions sur le site internet du gouvernement, la question “après avoir guéri du coronavirus, est-on immunisé ou est-il possible de tomber malade une deuxième fois” a été posée. Dans le cas du Covid-19, des études officielles et formelles n’ont pas encore déterminé de façon précise, la durée de cette immunité, explique gouv.bj
Vu que l’immunité n’est pas assez définie par rapport à la COVID-19, il est conseillé de faire recours à la vaccination. Et si vous êtes déjà vacciné, faites des rappels en vue de maintenir l’immunité de votre organisme.

Isabelle Lemou

Ce que nous continuons d’ignorer, c’est qu’une rumeur peut tuer.  Une rumeur, si on n’y prend pas garde, nous plonge dans l’inintelligence totale.

Le factchecking, le concept salvateur ?

L’avènement des réseaux sociaux, la liberté d’expression et nombreux d’autres facteurs ont donné le pouvoir aux uns et aux autres de s’exprimer sans crainte. C’est ainsi donc que beaucoup en abuse au point d’empêcher d’autres citoyens de jouir de leur droit à l’information : surtout la bonne information. 

La rumeur, Et si on en parlait davantage…

Etymologiquement du latin Rumor, le mot ‘’rumeur’’ fait allusion au bruit, rumeur publique, murmure d’une foule…

La rumeur est donc un bruit informel, confus, lointain, persistant ; c’est un phénomène de diffusion par tout moyen de communication d’une information dont la véracité est douteuse ou incertaine.

Des individus malintentionnés façonnent et modifient les faits à leur convenance de sorte à créer un effet choc, un Buzz, une propagande. Cependant il incombe de préciser que la majorité des rumeurs sont produites spontanément sans préméditation ni complot ; mais sont plutôt le fruit d’un mensonge ou de parole en l’air dont les uns et les autres se saisissent en amplifiant. 

Face aux rumeurs, une réactivité s’impose. Mais nombreux sont les pièges qui se dressent en voulant rétablir la vérité. Il faudra dans ce cas, mettre en évidence des techniques assez convaincant pour démentir les rumeurs ; histoire d’apporter de la lumière sur les faits sans les déformer : d’où l’essence du concept de Factchecking qui se veut incontournable dans l’investigation factuelle.

Le Factchecking : Une réponse efficace aux rumeurs…

Le factchecking est venu apporter des outils et techniques efficaces pour limiter les rumeurs ; et constamment œuvrer pour la vérification des faits et le partage d’information fiable et digne. 

A travers des techniques bien définies, le factchecking alerte au fur et à mesure l’opinion publique ; met à la disposition les astuces de vérification des faits et images.  C’est ainsi qu’il est nécessaire d’identifier la source de l’information en explorant la source et son but ; d’identifier l’auteur en faisant une recherche rapide sur lui, sa fiabilité et son existence.

Faudra-t-il aussi Vérifier la date de publication en consultant la date de mise en ligne ; évaluer ses préjugés en faisant attention à nos opinions ; aller au-delà du titre en lisant l’intégralité des articles.

Enfin, le factchecking recommande d’évaluer d’autres sources en élargissant ses sources d’information pour vérifier l’information. 

Du fait qu’il est indispensable de faire recours aux sources, canaux et outils officiels, le factchecking favorise la vérification par le biais des sites web et moteurs de recherche aussi efficaces les uns que les autres :

  • Tin Eye
  • InVid
  • We Verify
  • Search by image
  • Google image
  • Exif Viewer
  • Fake image detector
  • Reverse image search
  • Les opérateurs booléens et la recherche avancée sur Google, Yandex, Baidu, YouTube et DataViewer …

En factchecking, se fier à son propre instinct, son analyse personnelle, à son sens poussé d’observation sont aussi indispensables que n’importe quels outils ou astuces. En réalité, il y a de ces rumeurs qui ont leur fondement dans les actes courants et dont les vérifications doivent se faire avec des techniques dont efficacité et banalité se côtoient avec un mélange d’objectivité pur et d’esprit critique assez engagé.  A chaque type de rumeur correspondra alors un élément adapté de réponse en Factchecking. Il importe alors aux Factcheckers, journalistes ou tout citoyen partisan de bonne information de savoir comment s’y prendre.

Le geste utile pour contrer la propagande des rumeurs

Le Factchecking se révèle donc l’outil primordial de limitation de la propagande des rumeurs. A chacun donc d’y puiser le meilleur pour faire de la vraie information un pilier important dans tous les domaines plus particulièrement celui lié à la santé : COVID 19 ainsi que la vaccination. 

Edwige B. BINAZON

C’est autour d’un verre qu’apparaît la vérité et c’est dans la bouche d’un alcoolique que sort la vérité, dit-on un adage Africain. L’avènement de la technologie a rendu le monde plus facile. La popularisation de l’internet a engendré un mal mortel dans la nouvelle technique. A l’heure où les fausses informations inondent les réseaux sociaux, à la faveur de la crise sanitaire, de la guerre en Ukraine ou de l’élection présidentielle. Il est nécessaire de donner quelques clés à ces citoyens pour développer leur esprit critique, et ainsi identifier une fake news et s’en avaliser, d’où le Fact Checking nait pour freiner ce mal. Alors il revient à savoir qui n’est pas sur les réseaux sociaux ? Qui n’a jamais fait de publication ? Qui n’a jamais partagé une information ? 

Le fact-checking, paru dans les années 1990, cette discipline journalistique popularisée aussi dans les années 2000-2010 et consistant à vérifier un propos public, qu’il émane d’une personnalité cela n’a jamais semblé être aussi nécessaire. Covid-19, guerre en Ukraine, dérèglement climatique, élections contestées : les fausses informations, terme que l’on préférera au galvaudé « fake news », pullulent. « Les faits sont sous un feu nourri d’attaques », résume Baybars Orsek, directeur du réseau international de fact-checking, qui a réuni, fin juin, à Oslo, en Norvège, quelque cinq cents journalistes et chercheurs pour le congrès de la discipline. Le fact-checking y est apparu à la fois en plein boom et en plein doute.

La pandémie a été vécue comme un travail de Sisyphe. « Voir les rumeurs antivax partagées vingt-cinq mille fois par jour et, malgré notre travail, les retrouver aussi nombreuses le lendemain, c’était éprouvant pour ma propre santé mentale », selon les journalistes spécialiste du fact Checking de la cellule des factcheckers de UNICEF au Bénin. Un sentiment d’impuissance, une impression rageante d’écrire dans le vide, partagée par beaucoup de journalistes de vérification.

« Nous avons corrigé plein de fausses informations. Et pourtant, les gens y croient toujours. C’est fascinant, mais étrange en même temps », dixit VIGNON Ricardo Factchecker chez Sonou Médias Agence spécialisée en fact checking au Bénin.

Les limites à l’efficacité du fact-checking sont bien connues. L’une d’elles est psychologique : c’est le biais de confirmation. Face à la contradiction, perçue comme insupportable, le cerveau humain tend à ignorer un argumentaire trop contrariant. Un phénomène qui tient parfois du « religieux », estime Alec Dent, commentant l’obstination des supporteurs de Trump à défendre la thèse du « vol » de l’élection. Cette opiniâtreté s’accompagne aussi souvent d’une forme d’agressivité vis-à-vis des journalistes de vérification eux-mêmes, comparés par leurs détracteurs à un « ministère de la vérité », quand ils ne sont pas la cible de diffamation ou de harcèlement. « Mais pourquoi ne nous aiment-ils pas ? », se désespérait un fact-checker, suscitant rires amers et sourires crispés.

Faut-il pour autant jeter le fact-checking aux oubliettes, comme une expérience ratée qui a consisté à vider l’océan avec une petite cuillère.

Cette question existentielle, tous les journalistes se la posent au quotidien. On peut également se la poser autrement : si des équipes spécialisées ne faisaient pas l’effort de vérifier les informations, de rendre disponibles des éléments de réponse, de contexte ou de compréhension, si nous baissions les bras face à une marée d’infox, comment un citoyen de bonne foi pourrait-il se renseigner sur ce traitement miracle contre le Covid-19, dont il a lu les louanges sur Facebook mais qui serait dissimulé à dessein par Big Pharma.  A l’image, le Fact Checking revient encore dans l’histoire de la technologie de la communication mais plus précisément aux acteurs des médias pour la véracité des informations. Cet outil est désormais un métier pour acteurs de médias où que cette dernière soit journaliste ou non.

fake-news

Ce qu’on lit sur internet n’est pas toujours vrai ! Qu’est-ce qu’une fausse information ? Et comment la repérer ? Voici quelques astuces pour démêler le vrai du faux. 

C’est quoi, une fake news ?

On peut dire fake news, ou bien infox (la contraction des motsinfo” et intox”) ou encore fausse nouvelle : c’est la même chose. Lorsqu’une information, sous forme de texte, d’image ou de son, est propagée par un individu ou un média dans le but de tromper, et donc de manipuler l’opinion publique, d’attiser des tensions, c’est une fake news. Elle est à différencier d’une information erronée, qui peut se glisser dans un article mais qui n’a pas pour objectif de tromper le lecteur. 

Demande-toi quelle est la source

Pour savoir si une info est vraie, tu dois te poser la question de la source, c’est-à-dire l’origine de l’information. Elle peut être primaire (un envoyé spécial sur place, par exemple) ou secondaire, quand elle fait appel à un intermédiaire. Cette source est-elle un témoin direct, un expert, un militant, le frère d’un ami d’un oncle ? Le média qui relaie l’information est-il habituellement fiable, va-t-il déjà véhiculé des fake news, est-il un site parodique ? une rapide recherche sur internet doit suffire à trouver les chiffres cités ou l’auteur d’un article qu’un ami vient de t’envoyer. Si tu ne trouves pas ces références, il y a de grandes chances qu’il s’agisse d’un infox. Et si le média t’est inconnu, voici une astuce : clique sur la rubrique “qui sommes-nous ?” ou “à propos” du site en question. Si son contenu n’est pas clair, c’est que le média n’est pas fiable. 

Méfie-toi des réseaux sociaux

Sur Facebook, Instagram, smachât ou Tito, les informations circulent très vite. Et le succès d’un contenu se mesure au nombre de fois où il est partagé. Or, ce n’est pas parce qu’un article est très commenté et largement partagé que son contenu est fiable. Ne partage pas sans vérifier, et encore moins sans avoir lu l’article en question ! C’est, encore une fois, la source qui légitimiste une information. 

Adopte les bons réflexes

La clé, c’est de se méfier ! Les journalistes ont pour règle de toujours recouper leurs infos. À toi de faire pareil ! N’hésite pas à vérifier si un sujet est traité par plusieurs médias reconnus. Attention, le logo d’un ministère sur une publication peut être le résultat d’un très bon montage. La solution, c’est d’aller vérifier sur le site du ministère concerné. Jette un œil aussi sur l’adresse url (qui commence par www.) du site où tu te trouves. Celle de France info est www.francetvinfo.fr. Si l’adresse url est www.franceteleinfo, c’est qu’on cherche à t’induire en erreur ! très important, enfin : cherche toujours la date de parution de l’article, une information publiée il y a deux ans peut être périmée aujourd’hui. 

Analyse les images 

Une photo peut être retouchée, sortie de son contexte, dater d’un événement plus ancien… pour ne pas te faire avoir, commence par la regarder d’un peu plus près. Un personnage qui porte un épais manteau et un bonnet si l’événement est censé se passer en été, c’est suspect. Une scène censée se dérouler en Asie quand un panneau de rue est écrit en anglais, ça l’est aussi. Mais parfois, avoir un œil de lynx ne suffit pas. Vérifie donc les adresses mentionnées sur Google streetview ou Google earth pour voir si elles correspondent à l’image. Tu peux aussi faire une recherche d’image inversée avec Google images (en cliquant sur l’icône en forme d’appareil photo) ou le site tineye pour trouver l’image d’origine en quelques clics.

Emmanuel CODJO 

Sur E-Télé, nos jeunes engagés de UNICEF Benin, ont mis le paquet en partageant avec leur pair, les astuces, les techniques et les outils de vérification de l’information sans ménager aucun effort.

Avec UNICEF Benin, les jeunes sont mieux impliqués et outillés pour la lutte contre les Fake news. C’est donc dans cette optique que nous avons réalisé une émission de déconstruction et de  sensibilisation.  Les invites: 

  • Emmanuel B. CODJO (Membre cellule de Fact checker UNICEF BENIN) 
  • Edwige BINAZON (Membre cellule de Fact checker UNICEF BENIN) 
  • Ambroise AGBODJALOU (Coordonateurs Ureport Porto-Novo) 

Présenter par Modeste  DOSSOU TOGBE,  (Journaliste à E-télé).

Pendant 30 minutes, nous avons abordé les raisons, les enjeux, les défis et les  nombreuses actions menées par les Ureport et autres acteurs appuyés par Unicef pour déconstruire ces rumeurs. Afin de maintenir les jeunes toujours au-devant de la scène, plusieurs formations, concours, challenges, actions ont été initiés pour mieux les outiller à agir au quotidien pour la cause de la vaccination contre COVID 19. 

Sur le plateau de la télévision, nous avons également souligner l’importance et la nécessité de vérifier toute information avant de la partager ou d’essayer des actions en sa faveur. 

Les rumeurs existeront toujours a-t-on fini par avouer ; cependant, nous pouvons décider de ne pas participer à la propagande de ces rumeurs en stoppant le partage et en prenant le temps d’investiguer sur la véracité de l’information ou non. Nous avons par ailleurs énuméré quelques techniques et astuces pour vérifier une information. 

Mais au-delà de tout, retenons que c’est notre capacité à remettre certaines informations en cause qui nous permettra de véritablement déconstruire les rumeurs. Servons-nous aussi des cas pratiques et preuves palpables surtout dans le contexte de la COVID19 et la vaccination pour étayer les faits. Toujours au cours de l’émission, nous avons rappelé la tournée nationale des Factcheckers de Unicef pour former les Ueport sur les techniques de vérifications de l’information, les prochaines étapes après ces formations et la responsabilité de chacun et de tous dans la déconstruction des fausses informations. L’engagement des différents acteurs se révèle davantage indispensable aujourd’hui plus que jamais.